James Cole

Alicia était une ravissante étudiante en dernière année de droit. Malgré son jeune âge, elle était déjà fiancée à un footballeur qui faisait ses débuts chez les N-Y Mets. C’est sur les terrains d’entraînements qu’ils s’étaient rencontrés. Il faisait parti de l’élite du club où elle était pom-pom girl. Et tout s’enchaîna par la suite. Lui, resta deux ans avant de partir chez les Mets, et elle, continua ses études. Un an plus tard, ils s’installèrent ensemble. Le train train quotidien commençait à prendre le pas et l’un comme l’autre ne souhaitaient qu’une chose : des enfants.

Par malheur, un soir de juin 1982, lors d’une soirée branchée à Downtown, Alicia fut abordée par un homme qui en rien ne l’attirait. Pourtant elle le laissa faire. Un petit bisou dans le coup, une proposition indécente et elle le suivi dans une ruelle voisine, enivrée par quelque chose de doux et excitant à la fois, sans savoir ce qui lui arrivait exactement. Son esprit devenait de plus en plus brumeux quand elle entendit la voix de James, qui devait se tenir à quelques mètres dans la ruelle. S’engagea une bagarre entre les deux hommes, lors de laquelle elle vit la jambe de son mystérieux amant brisée net. Et là, quelque chose d’anormal se produisit. Sa jambe, qui était fracturée l’instant d’avant, commença à se redresser dans un craquement effroyable pour reprendre une position plus habituelle. Elle vit ensuite James se faire tailler en pièces par un véritable monstre qui finit par lui planter deux longues canines dans le cou. Le corps du jeune footballeur retomba, inerte. Le monstre fit alors couler son propre sang sur les lèvres de James avant de se jeter sur elle. Une douleur indescriptible l’envahit… avant de disparaître vers l’au-delà.

« Ainsi fut créer le monstre que je suis »
James Cole devint un vampire à part entière. Il n’était plus, selon lui, qu’un monstre sanguinaire qui ne pourrait échapper à son destin. Il commença à perdre son humanité et à dénigrer la vie. Il faisait une fixation sur la perte de sa femme, le vol de sa vie et de son âme. La rédemption ne serait jamais possible. Échappant de peu à l’arrivée du Sabbat à N-Y, il fut accueilli tant bien que mal à Chicago. Mais ces monstres étaient comme tous les autres, imbus et vicieux. Ils ne méritaient que la destruction finale. Ils étaient comme lui, une hérésie, un début de preuve d’un au-delà ou d’autre chose. Et pour James, une seule alternative l’attendait, l’Enfer !

Il arpenta ensuite le territoire nord américain pendant une douzaine d’années, et s’il y apprit une chose, ce fut la survie. Néanmoins, ses nombreuses rencontres avec ses semblables du Monde de la Nuit lui permirent également de découvrir que tous n’étaient pas les démons qu’il pensait. Certains avaient en effet les mêmes états d’âmes que lui, cherchant un salut à leur malédiction.

Ce salut, selon James, passerait par l’univers des Lupins, dont le mode de vie et le conception du monde le mènent maintenant à croire qu’il pourra un jour, à défaut de retrouver sa vie d’antan, sauver son âme.