L’Égyptien

« J’aimerais que tu m’en dises davantage sur le passage que je t’ouvre vers cet autre monde dont je ne fais qu’entrevoir la réalité. Cesse de gémir et de geindre ! Profite de l’instant que je t’offre ! Ton sang qui s’écoule lentement nourrit mon plaisir, mais tes yeux ne me parlent pas encore assez, je commence à peine à percevoir ton âme… »
Yphreos de Saqqarah, dit « l’Égyptien » pour les jeunes, ou encore « Éphialtès » pour les Anciens, a longtemps été fasciné par la Mort et tous les moyens de la donner. L’immortalité décupla cette passion pour la Mort et n’eut de cesse de poursuivre sa quête de compréhension de celle-ci, ainsi que du monde des Enfants de la Nuit. Méthodiquement, il explora son art en exécutant des milliers de victimes pour le compte des autres, vampires ou mortels. Il parcouru ainsi tout le Moyen-Orient, une bonne partie de l’Europe, le continent sud-américain puis l’Amérique du Nord.
« Après avoir étudié tous les moyens dits « anciens », du garrot au bain d’acide en passant par les poisons, le feu, les armes blanches et les mains nues, je m’ouvre de plus en plus aux nouvelles technologies. L’homme a toujours eu des idées ingénieuses pour donner la mort et il excelle aujourd’hui dans les armes à feu, les explosifs, mais aussi dans la chimie, la biologie et même le nucléaire. Dommage qu’il ne sache pas en savourer l’essence ! Heureusement que je suis là finalement ! »
Personnage plutôt introverti, radicalement froid, assez inhumain dans son genre, sans aucune sensibilité apparente, très calme, patient et méticuleux, avec une certaine cruauté et un indéniable sens de la destruction, mais aussi avec une excellente capacité d’adaptation et une mentalité proche des samouraïs, Yphreos de Saqqarah était une véritable machine à tuer, morbide et sans espoir…

Avec le temps, sa connaissance de l’échiquier planétaire et ses rencontres d’aucun âge l’ont peu à peu fait changer d’état d’esprit. Il réalisa que sa nature devait lui permettre d’accomplir des choses que les mortels ne peuvent réaliser par eux-mêmes, et ainsi trouver un but à sa non-vie. C’est en effet après 46 siècles à semer la mort, au moment-même où sa vie de goule s’achevait alors que le sang d’Alone réveillait chaque cellule de son corps, qu’il commença à vivre…

« Pour la première fois de mon existence, je ressens la peur. La peur de la Mort. La peur de te perdre. La peur de ne plus être là pour te voir t’épanouir. »
Sa quête est devenue celle de son passé, de lui-même, des origines et des mondes qu’il découvre sans encore y accéder, de ceux qu’il a tant cherchés et dont, enfin, il se rapproche.